La
dyslexie est un trouble de l’apprentissage de la lecture d'origine neurologique, lié à une difficulté à identifier les lettres, les mots ou les syllabes.
La dyslexie s’associe souvent à une dysorthographie et peut aussi être associée à une
dyspraxie, une
dyscalculie, des
troubles de l’attention ou une précocité intellectuelle.
Elle concerne environ 5% des enfants. Les difficultés scolaires liées à ces troubles s’ils ne sont pas pris en charge peuvent conduire à la marginalisation voire à la stigmatisation des enfants et les échecs cumulés aboutir à des difficultés d’insertion sociale à l’âge adulte.
Les différentes causes recensées sont des facteurs génétiques, et neuro-développementaux dans lesquels l’aspect postural joue un rôle.
Tout comme il semble logique qu’une correction posturale améliore une dyspraxie, il est plus difficile à comprendre son impact sur d’autres DYS (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…). De plus en plus d’études mettent en évidence le lien entre dyslexie et un trouble postural. Il en ressort que les dyslexiques sont plus instables que la norme (Kohen-raz 2007, Kapoula et Bucci 2007, Patel et al 2010, Pozzo et al. 2006, Stoodey et al. 2005, Viera et al. 2009, Quercia et al. 2011, Bourgeois 1997, 1999, 2004…).
La rétine (l’œil) a besoin d’être extrêmement bien stabilisée pour pouvoir capturer correctement les petites cibles visuelles (comme les mots et les lettres). Un enfant instable au niveau de son tonus postural (charnière centrale de la tête aux pieds) dépensera beaucoup d’énergie inutile. Il s’en suivra plus de fatigabilité lors d’efforts cognitifs (Quant et al. 2004, Reilly et al. 2008, Taylor et Thoroughman 2008) et plus de troubles de l’attention (Refern et al. 2004).
Les enfants présentant un trouble de dyslexie ont plus de difficultés à se concentrer sur ce qu’ils lisent ou écrivent tout simplement parce que leur cerveau doit s’occuper en priorité de réguler l’équilibre postural en continu durant la journée.
Au niveau du traitement, il est recommandé d’effectuer une prise en charge globale, pluridisciplinaire, et précoce (idéalement dès l’apparition d’un trouble spécifique du langage oral, avant 5 ans) des enfants présentant une dyslexie (INSERM 2007).
Il est nécessaire de commencer par effectuer un
bilan postural OPS pour vérifier si l’enfant dyslexique n’a pas un trouble de l’équilibre statique et/ou dynamique.
L’objectif du
traitement orthokinésique (
postural statique et dynamique) est de libérer les capacités cognitives du dyslexique. (Bourgeois et Lecoq 2009, Viera 2009.)
Les meilleures façons d’améliorer la
stabilité posturale sont, à ce jour, de réguler les pieds à l’aide
d’activateurs plantaires,
des semelles orthopédiques posturales dynamiques (Peterka et Black 1990, Recoules 2008), et le port de tête via le port
d'activateurs buccaux (
gouttières dentaires actives qui équilibrent les mâchoires) et/ou
oculaires.
Les
traitements orthokinésiques (
traitements posturaux statiques et dynamiques) se marient parfaitement aux autres traitements habituels :
orthophonie, aménagements pédagogiques,
psychomotricité,
psychologie.